بسم الله الرحمن الرحيم
D’après Abi Hourayra radhiya Allah ‘anhou, le messager d’Allah ﷺ a dit : « les droits du musulman envers le musulman sont (au nombre de) six ». On a dit : Quels sont-ils o messager d’Allah ? Il dit : « Si tu le croises, passe-lui le salam, s’il t’invite, répond (à son invitation), s’il te demande conseil, donne-lui conseil, s’il éternue et qu’il loue Allah (qu’il dit : « al-hamdoulillah »), alors chammithou (dis-lui : « yarhamouka Allah » qu’Allah te fasse miséricorde), s’il est malade, visite-le, s’il meurt, suis-le (son convoi mortuaire). » [Mouslim 2162]
D’après Thawban radhiya Allah ‘anhou, d’après le Messager d’Allah ﷺ, il dit : « Celui qui visite un malade ne cesse de récolter les fruits du paradis jusqu’à ce qu’il retourne (chez lui). » [Mouslim 2568]
Cheykh ‘Abdou-r-Razzaq Al-Badr dit dans son livre « ahadith al-akhlaq », au chapitre de la visite du malade :
« La sounna prophétique est venue avec un ensemble de nobles conduites et de caractères majestueux liés aux droits du malade sur ses frères musulmans, par sa visite, la bonté envers lui, la gentillesse, l’invocation pour qu’il guérisse, et ce par quoi on lui fait la rouqya, (tout cela) constituant des causes pour sa guérison et sa pleine santé. »
[ahadith al-akhlaq p. 262]
▪️ Voici une étude réalisée durant l’épidémie de coronavirus qui vient confirmer l’effet de la visite du malade sur sa santé.
Il s’agit d’une étude japonaise de 2021. Les auteurs y regroupent plusieurs études qui ont cherché à connaitre l’effet de la restriction des visites sur la santé des patients ainsi que celle des familles et des professionnels de santé.
Ils trouvent que la restriction des visites a des conséquences sur la santé physique avec notamment une diminution des apports nutritionnels (les patients s’alimentent moins), des activités de la vie quotidienne, et une augmentation des douleurs et des symptômes. Parmi les conséquences sur la santé mentale, on trouve des symptômes dépressifs, de l’agressivité et une réduction des capacités cognitives.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34242976/
Remarque : il n’est pas nécessaire de connaitre une des sagesses ou un des bienfaits (ici-bas ou dans l’au-delà) d’une sounna pour s’y accrocher.
D’après Mou’adha, elle dit : j’ai interrogé ‘Aicha, j’ai dit : Pour quelle raison celle qui a les menstrues rattrape le jeûne et ne rattrape pas la prière ? Elle dit : « Es-tu une Harouriyya » (les takfiris habitaient dans une région appelée Haroura et ils ordonnaient à leurs femmes de rattraper la prière) ? J’ai dit : je ne suis pas une harouriyya mais je demande. Elle dit : « nous avions cela (les menstrues) et on nous ordonnait de rattraper le jeûne et on ne nous ordonnait pas de rattraper la prière ». [Al-Boukhari 321 Mouslim 335 et c’est sa version]
Cheykh ‘Abdou-r-Razzaq Al-Badr dit dans sa dernière explication de ‘oumdati-l-ahkam, qu’elle a voulu connaitre la sagesse de cela et il dit :
« Les sagesses dans la religion peuvent être apparentes et peuvent ne pas être apparentes, mais il est obligatoire pour le musulman qu’il sache que tous les jugements ont de très grandes sagesses. Que le serviteur les connaisse ou qu’il ne les connaisse pas, Ils ont des sagesses.
Mais s’il les connait, c’est une augmentation de connaissance, et s’il ne les connait pas, il est convaincu que les jugements religieux ont tous de grandes sagesses ».
[cours 13 de l’ explication de ‘oumdati-l-ahkam]