Un des médicaments les plus prescrits du fait du peu d’effets secondaires qu’il peut entrainer, même si en cas de mauvaise utilisation, il peut entrainer des effets secondaires graves.
📌Noms :
Le nom du principe actif est le paracétamol, et c’est un médicament qui peut avoir des noms différents en fonction de la société pharmaceutique qui le vend.
📃Parmi ces noms : « doliprane », « dafalgan », « efferalgan »,
les génériques sont vendus sous le nom du principe actif « paracétamol » accompagné du nom de la société, on le trouve aussi dans certains pays arabes sous le nom de « cetal » ou « panadol ».
Il est appelé acetaminophène dans certains pays notamment en Amérique.
❓Fonctionnement :
Le mécanisme d’action détaillé du paracétamol fait encore l’objet de recherches, mais globalement le paracetamol va être transformé dans le foie et le composant qui en résulte va ensuite agir au niveau du cerveau.
🔍Effets bénéfiques recherchés :
Cela va entrainer une réduction de la douleur, de plusieurs types de douleurs : articulaires, musculaires, de tête… Le paracétamol a aussi un effet de réduction de la fièvre.
🚫 Risques :
Le risque du paracétamol est principalement lié au surdosage qui peut entrainer des lésions hépatiques.
Ce qu’il faut comprendre c’est que le fait d’avoir une douleur importante ne justifie pas le fait de prendre du paracétamol au-dessus des doses recommandées. La douleur ne sera pas plus soulagée mais on aura plus de risque d’avoir l’effet secondaire. Ceci car la voie classique de transformation du paracetamol est ensuite saturée et l’élément toxique (N-acétyl benzoquinone imine) sera produit en plus grande quantité. Il faut savoir que la mauvaise utilisation du paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. Et de manière générale, l’intoxication au paracetamol est une des causes, si ce n’est la cause la plus fréquente d’insuffisance hépatique dans les pays développés. Il y a ici une leçon : comment le médicament est devenu dans les pays développés, une cause de maladies, en particulier du fait de leur mauvaise utilisation.
Les autres effets secondaires restent rares mais il a été rapporté des éruptions cutanées (rougeur), une diminution (qui est très rare) du nombre de plaquettes ou des globules blancs.
Une anémie hémolytique pour les personnes atteintes de déficit en G6PD.
Des irritations anales pour les suppositoires, et il ne faut pas utiliser ces derniers en cas d’inflammation ou de saignement rectal.
⚡️Interaction :
Si le paracetamol est pris à dose maximal pendant 4 jours, il peut entrainer une augmentation de l’effet anticoagulant des anti-vitamine K. L’association aux anti-épileptiques peut favoriser la toxicité au niveau du foie.
⛔️Contre-indications :
L’allergie au paracétamol ou aux composants associés (excipients, certaines formes contiennent du gluten).
L’insuffisance hépatique.
❗️Remarque :
Le paracetamol peut être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement. Même si une étude (publiée dans un grand journal scientifique, le JAMA) laisse pensé que la prise de paracétamol à la 18ème et à la 32ème semaine de grossesse semble être associée à une augmentation du risque que l’enfant ait un trouble du comportement ou d’hyperactivité.
📆 Posologie :
60mg/kg/jour, ce qui fait 15mg/kg toutes les 6h
– 100mg un demi, 4 fois par jour : 3-5kg
– 100mg 4 fois par jour : 5-8kg
– 150mg 4 fois par jour : 8-12kg
– 200mg 4 fois par jour : 12-16kg
– 300mg 4 fois par jour : 16-24kg
– 300mg 6 fois par jour : 25-30kg
– 500mg 4 fois par jour : 30-40kg
– 500mg 6 fois par jour : 40-50kg
– 600mg en suppositoire, 4 fois par jour : 30-50kg
– 1000mg (1g) 4 fois par jour : >50kg
⚠️ Attention : en cas de déshydratation ou d’insuffisance rénale sévère, la dose doit être limitée à 3g par jour, soit une prise toutes les 8h.
En cas de dépassement de dose accidentelle, il est possible qu’un antidote (N-acétylcysteine) soit administrer.
Les doses sont données à titre indicatif et il est nécessaire de suivre les recommandations du médecin.
💡À retenir :
Comme tout médicament, le doliprane peut avoir des effets indésirables en particulier si on ne respecte les conditions d’utilisation. Il peut même être contre-indiqué.
Donc, bien qu’il soit généralement bien toléré contrairement aux AINS, et ce même chez la femme enceinte ou allaitante, il convient de ne pas en abuser et de l’utiliser en cas de besoin.
Références :
Vidal
CRAT
ANSM