La récompense que peut espérer le malade en lien avec la maladie

Médecine Prophétique
La récompense que peut espérer le malade en lien avec la maladie - Bimaristen

بسم الله الرحمن الرحيم

الحمد لله والصلاة والسلام على رسول الله أما بعد

D’après ‘Aicha radhiya Allahou ‘anha, l’épouse du prophète ﷺ, elle dit : le messager d’Allah ﷺ a dit : « le musulman n’est pas touché par une épreuve sans qu’Allah l’expie par cela, même l’épine qui le pique ». [Al-Boukhari 5640 Mouslim 2572]

Dans la version de Mouslim : « le croyant n’est pas touché par une épine ou ce qui est au-dessus de cela, sans qu’Allah ne l’élève en degré par cela ou ne lui enlève un péché ». Et dans une autre version de Mouslim « ET » à la place de « ou ». 

Dans la version de Ahmad 25338 [jugé sahih par Al-Albani dans sahih Ibn Hibban 2925] : « il n’y a pas de maladie, ni de douleur qui touche le croyant sans que cela soit une expiation de ses péchés, même l’épine qui le pique ou l’accident qui le touche. »

D’après Abi Sa’id Al-Khoudri et Abi Hourayra radhiya Allah ‘anhouma, d’après le prophète ﷺ, il dit : « Le musulman n’est pas touché par une fatigue, une maladie, un souci, une tristesse, une gêne, une angoisse, ni même une épine qui le pique sans qu’Allah ne l’expie de ses péchés. » [Al-Boukhari 5641 et 5642 Mouslim 2573]

D’après Ibn ‘Abbas radhiya Allah ‘anhouma, le prophète ﷺ est entré auprès d’un bédouin pour le visiter (dans sa maladie), il dit : et lorsque le prophète ﷺ visitait un malade, il lui disait : « la bas tahour inchaAllah » (pas de mal, c’est une purification inchaAllah. Il dit : tu as dit « tahour », non, c’est plutôt une fièvre qui un vieil homme, et qui le fait visiter les tombes. Le prophète ﷺ dit : « alors oui » [Al-Boukhari 5656]

Ibn Hajar rahimahou Allah explique (dans fath al-Bari) que cela veut dire : si tu ne veux pas alors oui, c’est-à-dire que ce sera comme tu le penses.

D’après Abi Hourayra radhiya Allah ‘anhou, il dit : le messager d’Allah ﷺ a dit : « Celui à qui Allah veut un bien, il l’éprouve. » [Al-Boukhari 5645]

Ibn Hajar dit qu’il y a dans ces ahadith une bonne nouvelle immense pour tout croyant. Car aucun humain n’est en général épargné par une douleur du fait d’une maladie, d’un souci et des autres choses évoquées. Et les maladies, les maux et les douleurs qu’elles touchent le corps ou le cœur, expient les péchés de celui qu’elles touchent. Et il précise ensuite que la majorité des savants disent que cela est spécifique aux petits péchés du fait du hadith : « les cinq prières, de la prière du vendredi à la prière du vendredi, et du ramadan au ramadan, il y a des expiations pour ce qu’il y a entre cela, tant que les grands péchés sont évités ».

D’après Abi Moussa, il dit : le messager d’Allah ﷺ a dit : « Si le serviteur tombe malade ou voyage, il lui sera écrit l’équivalent de ce qu’il faisait étant résidant, en bonne santé. » [Al-Boukhari 2996]

Abou Hourayra radhiya Allah ‘anhou a dit : le messager d’Allah ﷺ a dit : « le serviteur a un degré auprès d’Allah, il ne l’atteint pas par ses actes, alors Allah ne cesse de l’éprouver par ce qu’il déteste jusqu’à l’atteindre (le degré). » [Rapporté par Abou Ya’la 6095 jugé hasan par Al-Albani dans sahiha 2599]

D’après ‘Ata Ibn Abi Rabah, il dit : Ibn ‘Abbas m’a dit : ne te montrerai-je pas une femme faisant partie des gens du paradis. J’ai dit : si. Il dit : cette femme noire. Elle est venue au prophète ﷺ et dit : j’ai des convulsions et je me découvre, invoque Allah pour moi. Il dit : « si tu veux, tu patiente, et tu auras le paradis, et si tu veux j’invoque pour toi qu’il te guérisse ». Elle dit : je patiente. Elle dit : je me découvre, invoque Allah pour moi que je ne me découvre pas, alors il invoqua pour elle. [Al-Boukhari 5652 Mouslim 2576]

Dans un hadith d’Abi Hourayra radhiya Allah ‘anhou, une femme ayant une possession est venue au prophète ﷺ et dit : O messager d’Allah, invoque Allah qu’Il me guérisse. Il dit : « Si tu veux j’invoque Allah qu’il te guérisse et si tu veux, tu patiente et tu n’auras pas de jugement ». Elle dit : je patiente et je n’aurai pas de jugement. [Ahmad 9689 hadith jugé hasan par Al-Albani et Al-Wadi’i]

D’après Anas Ibn Malik radhiya Allah ‘anhou, il dit : j’ai entendu le prophète ﷺ dire : « Allah dit : si j’éprouve mon serviteur par ses deux biens aimés, qu’il patiente, je lui remplace par le paradis. » C’est-à-dire ses deux yeux. [Al-Boukhari 5653]

Jabir Ibn ‘Abdillah radhiya Allah ‘anhouma dit que le messager d’Allah ﷺ est entré auprès de Oumm As-Saib ou Oumm Al-Mousayyib, et dit : « O Oumm As-Saib ou O Oumm Al-Mousayyib, tu trembles ? » Elle dit : c’est la fièvre, qu’Allah ne la bénisse pas. Il dit alors : « n’insulte pas la fièvre, elle fait partir les péchés des enfants d’Adam comme le soufflet (du chaudronnier) fait partir impureté du fer ». [Mouslim 2575]

D’après ‘Abdillahi bni Mas’oud radhiya Allah ‘anhou, il dit : je suis entré auprès du prophète ﷺ alors qu’il avait de la fièvre. Je l’ai touché avec ma main et je dis : tu as une forte fièvre. Il dit : « oui, l’équivalent de la fièvre de deux hommes parmi vous ». Il dit : tu auras une double récompense. Il dit : « oui, il n’y a pas de musulman touché par une maladie ou autre sans qu’Allah ne fasse tomber ses péchés comme les feuilles tombent de l’arbre. » [Al-Boukhari 5660 Mouslim 2571]

D’après ‘Aicha radhiya Allah ‘anha, elle dit : je n’ai vu personne avoir plus de douleur que le messager d’Allah ﷺ. [Al-Boukhari 5646 Mouslim 2570]

D’après Sa’d Ibn Abi Waqqas radhiya Allah ‘anhou, il dit : j’ai dit : O messager d’Allah, qui sont les gens les plus éprouvés ? Il dit : « les prophètes, puis ce qui ont le plus de mérite après eux puis ceux qui ont le plus de mérite après eux. Le serviteur est éprouvé en fonction de sa religion. S’il est fort et solide dans sa religion, son épreuve sera forte. S’il est faible dans sa religion, il sera éprouvé en fonction de sa religion. L’épreuve ne cesse de toucher le serviteur jusqu’à le laisser marcher sur terre sans avoir de péché. » [Rapporté par At-Tirmidhi 2396 jugé sahih par Al-Albani et hasan par Al-Wadi’i]

D’après Anas Ibn Malik radhiya Allah ‘anhou, d’après le messager d’Allah ﷺ, il dit : « la grande épreuve vient avec la grande récompense. Et si Allah aime un peuple, il les éprouve. Celui qui agréer aura l’agrément, et celui qui se courrouce aura le courroux. » [Ibn Majah 4031 jugé hasan par Al-Albani]

D’après Anas Ibn Malik radhiya Allah ‘anhou, il dit : le messager d’Allah ﷺ dit : « si Allah éprouve le serviteur musulman par une épreuve dans son corps, Allah dit : écrit pour lui ce qu’il faisait comme bonne action. Et s’il le guérit, il le nettoie et le purifie, et s’il le prend (par le mort), il lui pardonne et lui accorde Sa Miséricorde. » [Ahmad 12503 jugé hasan par Al-Albani, et Al-Wadi’i dit que c’est un hadith sahih]

Chaddad Ibn Aws radhiya Allah ‘anhou est allé visiter un malade avec d’autres personnes, ils lui ont dit : comment vas-tu ce matin ? Il dit : ce matin je suis levé dans le bienfait. Chaddad Ibn Aws lui dit : réjouit toi de l’expiation des péchés et des fautes, j’ai certes entendu le messager d’Allah ﷺ dire : « Allah ‘azza wa jalla dit : si j’éprouve un de mes serviteurs croyant et qu’il Me loue du fait de ce par quoi je l‘éprouve, il se lève de là où il était allongé comme le jour où sa mère l’a enfanté, vis-à-vis de ses fautes. Et le Seigneur ‘azza wa jalla dit : j’ai attaché mon serviteur et je l’ai éprouvé, sa récompense lui revient comme vous comptiez lorsqu’il était en bonne santé. » [Ahmad 18118 jugé hasan par Al-Albani]

Oumm Al-‘Ala a dit : le messager d’Allah ﷺ m’a visité alors que j’étais malade. Il dit : « Réjouit toi Oumm Al-‘Ala, par la maladie du musulman, Allah fait partir ses péchés comme l’enfer fait partir l’impureté de l’or, de l’argent. » [Abou Dawoud 3092 jugé bon par Al-Albani]

 

Cheykh Ibn Baz rahimahou Allah a été interrogé : le malade est-il récompensé s’il patiente ? Et en quoi consiste la patience face à la maladie. 

Réponse du cheykh : « Il a une récompense immense s’il patiente et espère la récompense, le prophète ﷺ dit : « la situation du croyant est étonnante ! Certes sa situation est toujours un bien : s’il lui arrive une difficulté, il patiente et ceci est un bien pour lui. Et s’il lui arrive une facilité, il remercie et ceci est un bien pour lui » [Mouslim 2999]. La patience est qu’en cas de maladie, la personne ne fait pas quelque chose qui est contraire à la religion : elle ne déchire pas de vêtement, ne pas pleurer en levant la voix, et ne fait pas ce qu’Allah a interdit. Elle patiente plutôt et espère la récompense, dit de bonnes paroles, cela fait partie de la patience. Quant au fait de se plaindre aux gens : j’ai ceci, j’ai cela, cela est contraire à la patience. Mais le fait d’informer sur sa maladie, il n’y a pas de mal à cela : qu’il informe que telle ou telle chose l’a touchée sans se plaindre aux gens, ou bien en informer le médecin afin qu’il le soigne, pas de mal. Quant au fait de faire ce qu’Allah a interdit comme crier, pleurer en levant la voix, déchirer le vêtement, frapper les joues, arracher les cheveux etc., cela n’est pas permis »¹

 

Source :

https://binbaz.org.sa/fatwas/16739/%D8%AC%D8%B2%D8%A7%D8%A1-%D8%A7%D9%84%D8%B5%D8%A7%D8%A8%D8%B1%D9%8A%D9%86-%D8%B9%D9%84%D9%89-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%B1%D8%B6-%D9%88%D9%83%D9%8A%D9%81%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B5%D8%A8%D8%B1-%D8%B9%D9%84%D9%8A%D9%87